Skid Row (partie 16)

Publié le par Victor Royal

J'ai remonté la rue Cordova en direction de mon hôtel. Je découvre en chemin un gentil parc ombragé où je m'arrête un instant pour fumer la chose.

Je me dis qu'il est sans doute temps d'informer ma famille et mes amis de mes périgrinations et de leur donner mes nouvelles coordonnées. J'achète quelques cartes postales et des timpres dans un bureau de tabac de la rue Hastings et m'en vais rédiger ma prose dans ma chambre.

Je décris la mer et la montagne à maman, la misère de la rue à mes amis Banban et Armand, demande des nouvelles de Longueuil à mon autre ami François que l'on surnomme Danton depuis son enfance. À ma soeur, j'écris une longue épître toute en circonvolutions, essayant sans le demander expressément d'obtenir des nouvelles de son amie, celle qui a tant fait souffrir votre serviteur.

Toute cette correspondance m'a vidé : un petit roupillon viendra réparer mes forces.

Quand je ressort, je retourne au Carnegie - un aimant dirait-on - et je lis le quotidien The Province dans un fauteuil du hall.

- Dites-moi, miss Harris, où puis-je  manger gratuitement le soir ?

 Elle me sort une feuille sur laquelle figure une liste d'oeuvres s'occupant de nourrir les itinérants.

- Les endroits soulignés en jaune sont situés tout près d'ici, Vic, me répond la charmante Écossaise.

 

Publié dans Vancouver

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